9 mois ferme

Avec Bernie, Albert Dupontel avait commencé sa carrière de réalisateur sur les chapeaux de roue. Après malheureusement, chaque film était, pour moi, un peu moins bon que le précédent (même si Le vilain était plutôt drôle). Invité à l'avant-première UGC en sa présence (le débat était pour une fois intéressant), j'avais donc peu d'espoir. J'ai bien fait d'y aller finalement car 9 mois ferme est (pour l'instant) la comédie de l'année ! Il y a bien longtemps que je n'avais pas ri autant au cinéma. Dupontel frappe un grand coup en nous offrant une comédie décalée, corrosive et bien déjantée comme il faut. Très proche de Bernie dans le ton. Si la mise en scène est classique par rapport à ce qu'il nous a déjà proposé, c'est tout de même mené tambour battant sans que jamais le rythme et le rire ne retombent. C'est surtout avec le scénario qu'il a donc fait très fort. Les scènes sont de très drôles à hilarantes sans exception. Que ce soit dans les situations ou les dialogues. Le must restera celle où le personnage de Kiberlain regarde les bandes de surveillance en compagnie du vigile (Bouli Lanners). Les acteurs sont tous parfaits. Dupontel se dirige toujours très bien lui même, Sandrine Kiberlain est, comme toujours, très convaincante mais sans être dans la performance tandis que Nicolas Marié fait un très grand numéro en avocat incompétent et bègue. Tout comme Philippe Uchan très drôle. Le plus dur est de reconnaître toutes les « guest stars » parmi lesquels Yolande Moreau, Terry Gilliam, Jan Kounen ou Gaspard Noé. Bref, pas la peine d'en dire plus 9 mois ferme est la comédie qu'on attendait plus dans cette année plutôt morose. A hurler de rire. César de la meilleure actrice 2014.