White House Down

Roland Emmerich, le spécialiste des navets SF et/ou catastrophe, nous avait assez agréablement surpris avec Anonymous l'an dernier, film « classique » en costumes. Dès le suivant, il retombe dans ses travers, rechaussant ses gros sabots pour nous offrir un nouveau film catastrophe concocté avec la finesse qui le caractérise. Une fois de plus il détruit donc la Maison Blanche. Ce n'est que la quatrième fois (après Independence Day, Le jour d'après et 2012). Point de petits hommes verts ou de dérèglement climatique cette fois-ci, mais des méchants terroristes armés jusqu'aux dents et très remontés. Une fois de plus ça envoie du lourd et ça n'a peur de rien. Si l'on passe outre la totale invraisemblance du scénario et l'ineptie de la plupart des dialogues, on passe un bon moment devant un film d'action musclé et sans temps morts. Direction artistique, effets visuels et sonores sont de bonne facture, on voit les 150 millions de dollars de budget (le film a fait un flop aux USA...). Le casting est de qualité. Channing Tatum fait ce qu'il sait faire, soit du sous Bruce Willis de la grande époque (rôle que celui-ci n'aurait certainement pas renié du temps de sa splendeur, on pense d'ailleurs bien à Die Hard) et comme lui, finit en débardeur. Les seconds rôles sont tenus par les solides Richard Jenkis, James Woods, Maggie Gyllenhaal et Jason Clarke. Jamie Foxx quant à lui est sans doute le moins convaincant en clone d'Obama. On passera sur le message patriotique, Amérique donneuse de leçon et maître du monde, comme d'habitude plutôt nauséabond, Emmerich est allemand, mais sans état d'âme avec le cahier des charges hollywoodien à respecter. Au final, si on est pas trop chipoteur et en laissant son cerveau à l'entrée, ça se laisse regarder et on passe un moment plutôt fun (même si l'humour est absent) et explosif, assez efficace donc. Dans le genre on a vu pire, surtout de la part de ce réalisateur...