Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares... Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates.
Assez déçu par le dernier Bertrand Tavernier (La princesse de Montpensier 2010), je n'allais pas vers ce Quai d'Orsay avec beaucoup d'espoir. Le bouche à oreille était aussi très inégal. Et puis Thierry Lhermitte... Sans dire que ce fut une bonne surprise, j'ai passé un bon moment. Le rythme est soutenu et c'est drôle (même si certains gags sont un peu répétitifs). Pas de grands effets de mise en scène mais le montage est nerveux et les dialogues assez savoureux. On peut penser que le rendu de la vie de ministère et de la diplomatie est plausible car tiré d'une BD elle-même adaptée d'une expérience vécue. Au casting, on retrouve donc Thierry Lhermitte (qui restera à jamais pour beaucoup Pierre -du Père Noël- et Popeye -des Bronzés-), qui est pas mal mais en fait parfois un peu trop. Dans le rôle titre, on retrouve Raphael Personnaz, révélé par le réalisateur dans le film nommé plus haut, qui s'en sort très bien. Ils sont soutenus par une bande de seconds rôles très solide et très en forme : Niels Arestrup (impérial), Julie Gayet, Anais Demoustier, Jane Birkin, Marie Bunel, Thierry Frémont, Bruno Raffaeli, Didier Bezace, François Perrot...Une bonne comédie donc, rythmée, intelligente et drôle. Un Tavernier bon cru, sans être le meilleur...