Le Géant égoïste

Le Géant égoïste : Affiche

Arbor, 13 ans, et son meilleur ami Swifty habitent un quartier populaire de Bradford, au Nord de l’Angleterre. Renvoyés de l’école, les deux adolescents rencontrent Kitten, un ferrailleur du coin. Ils commencent à travailler pour lui, collectant toutes sortes de métaux usagés. Kitten organise de temps à autre des courses de chevaux clandestines. Swifty éprouve une grande tendresse pour les chevaux et a un véritable don pour les diriger, ce qui n’échappe pas au ferrailleur. Arbor, en guerre contre la terre entière, se dispute les faveurs de Kitten, en lui rapportant toujours plus de métaux, au risque de se mettre en danger. L’amitié des deux garçons saura-t-elle résister au Géant Egoïste ?

Voilà encore un film dont j'attendais beaucoup en cette fin d'année. Une nouvelle pépite dans la grande lignée du film social britannique. Malheureusement, j'en sors fort marri. La survie dans les milieux défavorisés anglais nous a déjà été montrée cent fois par ailleurs et en mieux. On a ici ni la désespérante noirceur d'un Ken Loach, ni la virtuosité d'une Andrea Arnold. Même si la réalisatrice Clio Barnard, dont c'est le premier film de fiction, met toute sa bonne et sincère volonté pour nous le faire croire. Ce n'est que copié/collé de ses grands ainés. L’histoire se traine, tourne en rond, avec un gosse qu'on a surtout envie de claquer en permanence. Brusquement, la fin coup de poing donne un peu d'ampleur à tout cela. Mais bien trop tard au bout d'une heure trente de clichés, de crasse et d'ennui sur fond de misérabilisme. Certains vont encore dire que je suis sans cœur mais j'ai trouvé ce film sec et sans émotion (sauf les dix dernières minutes donc...). Quelques jolies scènes malgré tout, et de jeunes acteurs absolument bluffants, sans pour autant rendre leurs personnages attachants. Au final, beaucoup de bruit pour rien...