Un rocker trop sentimental, une jeune femme indécise, un vieux père fantasque. Dans la petite ville de Tonnerre, les joies de l’amour ne durent qu’un temps. Une disparition aussi soudaine qu’inexpliquée et voici que la passion cède place à l’obsession.
Très en vue depuis quelques mois, Vincent Macaigne est en haut de l'affiche de ce premier long métrage du réalisateur Guillaume Brac. Avec sa tête de Droopy et son phrasé si particulier, il était fait pour ce rôle de rocker romantique et sentimental revenu vivre chez son père (Bernard Menez, très drôle, toutes leurs scènes communes sont d'ailleurs très biens). La mise en scène, sobre et sans fioriture, et le scénario aux dialogues savoureux, font évoluer le film lentement, mais fort sympathiquement, à travers plusieurs genres. De la comédie, on passe à la comédie romantique pour glisser lentement vers le drame et le suspens. Le tout plein de tendresse et de sensibilité, d'un certain charme mélancolique et d'une certaine poésie. On se laisse porter avec bonheur par cette histoire d'amour touchante et finalement très simple. Tonnerre est donc un très joli premier film, bien fait et bien interprété qui nous fait passer un très bon moment.