Dans la campagne anglaise du Yorkshire, la vie de trois couples est bouleversée pendant quelques mois, du printemps à l’automne, par le comportement énigmatique de leur ami George Riley...
Disparu moins d'un mois avant la sortie en salles, voici le dernier opus d'Alain Resnais, à tous les sens du terme donc. Etrange parabole que ce film qui parle de la mort prochaine d'un homme qu'on ne voit jamais. Aimer, boire et chanter est adapté du même auteur britannique qui avait déjà donné au réalisateur Coeurs et surtout Smoking/No smoking, auquel on pense quelque peu ici. Il faut, dans les premières minutes, s'habituer aux décors de carton pâte, entrecoupés de quelques vues réelles de la campagne, mais surtout faits d'horribles toiles de plastique et à cette ambiance de théâtre filmé, désormais une habitude chez le réalisateur. A partir de là, on peut se laisser aller à un marivaudage aussi exquis que léger (mais pas que, en grattant bien) et drôle. Une mise en scène agréable et dynamique, des dialogues savoureux, un petit côté absurde (une taupe apparaît de temps en temps...) et une direction d'acteurs impeccable. Seule nouvelle dans la troupe, Sandrine Kiberlain est (comme toujours) très bien, en tout cas ma préférée dans ce casting d'habitués (Azéma a enfin changé de coiffeur). Pour sa dernière révérence, Alain Resnais mélange encore une fois les genres (cinéma, théâtre, dessin), nous offrant une fantaisie bavarde mais très plaisante, sans doute pas la meilleure ligne de sa filmographie mais qui la clôt plutôt en beauté. Je ne m'y attendais pas mais j'ai bien aimé, une petite surprise donc...
Bonjour ffred, pas été séduite par ce film mais la nouvelle coiffure d'Azéma est en effet très bien. En revanche, le pauvre Dussolier n'a pas grand-chose à défendre. Bonne journée.