Au Mexique, la famille d’Estela, une jeune fille de 12 ans est prise dans un engrenage de violence lorsque celle-ci tombe amoureuse d’un jeune policier impliqué dans un détournement de drogue.
Prix de la mise en scène à Cannes en 2013, Heli sort enfin sur les écrans presque un an après. Le film avait fait couler beaucoup d'encre à l'époque pour ses scènes de violence. Franchement beaucoup de bruit pour rien. Non pas que ces fameuses scènes ne soient pas dérangeantes, elles sont extrêmement violentes et souvent insoutenables mais elles surviennent au milieu de quelque chose de creux. L'effet tombe à plat. Le metteur en scène a voulu rendre compte de la violence et des problèmes du Mexique liés au trafic de drogue, en montrant cette violence. C'est très louable, encore faut-il que tout cela s'intègre dans une histoire et des personnages qui nous touchent. Et ce n'est aucunement le cas ici. On a juste l'impression d'être devant un film sans âme où la priorité était de nous montrer tout cela, avec les plus belles images, les plus beaux plans, le meilleur montage possible. En laissant complètement de côté, et ces personnages (par ailleurs très bien interprétés par des acteurs débutants), auxquels on ne s'attache jamais, et les spectateurs, qui finissent par s'ennuyer. Juste des effets de style et des images choc, finalement gratuites. Gros problème sur le fond donc. Si la forme s'avère splendide, cela ne méritait sans doute pas un prix de la mise en scène. Ce n'est pas de la mise en scène, c'est de la mise en image...et comme la sensation d'être passé à côté d'un grand film...Dommage.