Devereaux est un homme puissant. Un homme qui manipule au quotidien des milliards de dollars. Un homme qui contrôle la destinée économique des nations. Un homme gouverné par un irrépressible et vorace appétit sexuel. Un homme qui rêve de sauver le monde et qui ne peut se sauver lui-même. Un homme terrifié. Un homme perdu. Regardez-le tomber.
Il n'aura donc pas fallu très longtemps pour que cette affaire Strauss-Khan qui a secoué la France arrive sur les écrans (mais pas en salles chez nous). Le sulfureux Abel Ferrara était tout désigné pour réaliser cette merde, pardon ce film. On l'a connu plus en réussite (Bad Lieutenant, Snake eyes, Nos funérailles). Tout ici est juste très mauvais. Plus que du mauvais goût, c'est tout simplement abjecte. Pas de mise en scène, dialogues pourris et vulgaires, acteurs ridicules. De plus c'est totalement dégradant pour les femmes. Toutes les scènes intimes ne sont qu'extrapolation. Seul le volet juridique rendu public s'approche de la vérité. Mais il occupe bien peu de place dans ce film totalement à charge. Rien ne nous est épargné, de la chambre du Sofitel aux partouzes de Dédé la saumure en passant par Tristoune Banon. Depardieu, à qui il faudra bientôt un monte-charge pour se déplacer, est immonde. A poil la moitié du film, il ne fait que grogner comme une bête et vociférer. Il est peut être finalement très crédible dans le rôle mais répugnant. Un film qui pourrait sonner le glas d'une carrière déjà bien mal barrée. On a par contre beaucoup de peine pour Jacqueline Bisset, qui, il est vrai, n'a plus vraiment de carrière non plus (son dernier bon film doit remonter à La cérémonie de Chabrol en 95). Adjani a bien fait de se retirer du projet. Bref, Welcome in New York est un vrai navet, sans aucun intérêt, lamentable et racoleur, plus mauvais qu'un téléfilm érotique de M6 dans les années 80. Finalement une chance qu'il ne soit pas sorti sur grand écran, cela ne mérite même pas un téléchargement illégal...