Piégés dans le confort de leur banlieue chic, Teddy, April, Fred et Emily, adolescents livrés à eux-mêmes, cherchent leur place dans le monde. Ils ont soif de sensations fortes et testent leurs limites. L’alcool, les drogues et le sexe trompent leur ennui. Ils errent sans but dans les rues ombragées de Palo Alto incapables de voir clair dans le tourbillon confus de leurs émotions. Sauront-ils éviter les dangers du monde réel ?
Après le grand père, la fille, le fils, le neveu, voilà un nouveau membre de la famille Coppola qui se frotte au cinéma. Comme Obélix, ils sont tous tomber dedans étant petit. Gia, petite fille de Francis Ford, adapte pour son premier film Palo Alto le très joli recueil de nouvelles de James Franco (lui-même producteur et acteur dans le film). Les ressemblance avec Virgin Suicide, le premier film de sa tante Sofia sont flagrantes. Autant sur le fond que sur la forme. Mais avec moins de réussite. Visuellement c'est magnifique, même si l'ensemble fait un peu clip de luxe. La mise en scène, très stylisée mais sans grande originalité, est tout de même agréable. L'ambiance, pas vraiment légère, est très mélancolique. Malgré tout j'ai passé un bon moment. Grâce aussi au casting, très familial. Les deux rôles principaux sont tenus par Emma Roberts (American Horror Story : Coven), nièce de Julia et fille d'Eric, et Jack Kilmer (fils de Val, aussi dans le film). Ils s'en sortent bien et sont plutôt convaincants.
Gia Coppola nous livre donc une jolie chronique adolescente un peu dépressive et désabusée, un peu à l'opposé des films pour ados américains (comme le récent The spectacular now, plus sombre et plus amer). Le problème est qu'elle ne s'affranchit pas du reste de la famille et que son Palo Alto, malgré de belles qualités, ne restera tout de même qu'une pâle copie de Virgin Suicide. Attendons son deuxième film pour se prononcer plus avant...