1890, Irlande. Tandis que tout le monde célèbre la nuit des feux de la Saint Jean, Mademoiselle Julie et John, le valet de son père, se charment, se jaugent et se manipulent sous les yeux de Kathleen, la cuisinière du baron, jeune fiancée de John. Ce dernier convoite depuis de nombreuses années la comtesse voyant en elle un moyen de monter dans l’échelle sociale.
A l'instar de N.B. Ceylan, c'est le premier film de Liv Ullmann que je vois (je ne savais même pas qu'elle réalisait). Les deux films sont d'ailleurs assez comparables. Une mise en scène soignée, des bons acteurs, une photo superbe. Visuellement, Mademoiselle Julie est somptueux. Très belles images, très beaux décors et costumes. A côté de cela, c'est adapté de la célèbre pièce de Strindberg (transposé en anglais de Suède en Irlande) et cela reste du théâtre filmé. Huis clos très bavard à trois personnages, où comme pour Winter Sleep, on a du mal à s'attacher à eux (à part peut être celui de la cuisinière mais le rôle est moindre). Le tout manque malheureusement de puissance, d'émotion, de passion. On ne sent pas vraiment la fièvre qui anime les protagonistes. Même si le tout s’accélère et prend un peu plus d’intérêt et d'épaisseur dans la dernière partie. J'ai eu un peu de mal avec l’interprétation de Jessica Chastain que je n'ai pas toujours trouvé très juste ni convaincante. Colin Farrell est lui vraiment très bien mais c'est l'excellente Samantha Morton qui s'en sort la mieux (mais c'est le rôle le plus court donc). Malgré ses qualités formelles, Mademoiselle Julie reste un peu trop lisse, trop long (2h13) et trop figé. Dommage.
Bonjour ffred, nous sommes d'accord sur le fait que ce film est beaucoup trop long et j'ai trouvé aussi comme toi que cela manquait d'émotion (seule la petite chienne m'a émue). Bonne journée.