Benjamin va devenir un grand médecin, il en est certain. Mais pour son premier stage d’interne dans le service de son père, rien ne se passe comme prévu. La pratique se révèle plus rude que la théorie. La responsabilité est écrasante, son père est aux abonnés absents et son co-interne, Abdel, est un médecin étranger plus expérimenté que lui. Benjamin va se confronter brutalement à ses limites, à ses peurs, celles de ses patients, des familles, des médecins, et du personnel. Son initiation commence.
J'y suis surtout allé pour le casting. J'aime beaucoup Reda Kateb et (la trop rare) Marianne Denicourt. Jacques Gamblin est toujours impeccable et Vincent Lacoste me fait toujours bien rire depuis Les beaux gosses. Parfaitement dirigés, très vite on les oublie pour se focaliser sur les personnages. Car le film est aussi très bien écrit et intelligemment mis en scène, dans un souci de réalisme à la limite du documentaire. Thomas Lilti sait de quoi il parle, il a été médecin dans l’hôpital où le film a été tourné. Il nous offre une très belle mise en lumière sur un univers de plus en plus en difficulté. Sans concession, avec gravité et sérieux mais toujours avec tendresse et humour. On en ressort avec un sentiment paradoxal mêlé de méfiance et de confiance envers le milieu hospitalier et la fourmilière de personnages (de moins en moins donc...) qui y travaillent et se donne sans compter. Une belle surprise pour un film fort et émouvant sur une réalité qui nous touche tous un jour de près ou de loin. Une réussite.