Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lylia et son fils Roma qu’il a eu d’un précédent mariage. Vadim Cheleviat, le Maire de la ville, souhaite s’approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d’abord de l’acheter mais Kolia ne peut pas supporter l’idée de perdre tout ce qu’il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l’entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif...
De Andrei Zviaguintsev, je n'ai vu qu'Elena et j'avais beaucoup aimé. La rumeur sur celui-ci n'était pas très encourageante. Mais la rumeur a parfois tort. Sans crier au chef d'oeuvre, j'en suis sorti tout de même un peu bousculé. Si Léviathan n'a pas la force du précédent film du réalisateur, il reste parfaitement maitrisé. Une mise en scène puissante. Un scénario bien écrit, réaliste, sombre et quasiment désespéré (Prix du scénario à Cannes cette année). Une émotion sèche. Même s'il ne se déroule finalement pas grand chose, voilà 2h20 qu'on ne sent pas passer et qui donnent à réfléchir. Une vision très noire de la Russie où ne semblent plus régner qu'alcool et corruption. Techniquement, c'est superbe. De magnifiques images des paysages naturels et de désolation de la mer de Barentz. Et des acteurs tous très convaincants. Bref, un bon moment à défaut d'un grand. Mais des jours après, je pense encore au film, il fait donc un effet sur la longueur. Il faut que je vois Le bannissement et Le retour, les deux premiers films du metteur en scène. Ils sont, parait-il, bien meilleurs...