Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.
Qui a dit que le cinéma français était mort et n'osait plus rien ? Caméra d'or à Cannes, critiques dithyrambiques, bel accueil public. Tout cela aurait pu paraitre douteux (cf. Les combattants). Dès les premières images le doute s'envole. Au cœur de l'été, voilà LA bonne surprise de l'année. Inspiré de personnages réels, Party Girl est un choc. Une histoire forte. Des acteurs non-professionnels tous incroyables, qui jouent leurs propres rôles. Filmée par son propre fils (entre autres), Angélique est (comme me l'a dit une amie) «touchante, émouvante, pitoyable, égoïste. Elle n'a rien d'admirable ». C'est vrai. Elle est aussi pathétique, mais elle est belle. Elle est belle parce qu'elle est libre. Une liberté qui a un prix. De partout le film suinte l'amour, la sincérité, la simplicité. Et un constat social tout aussi puissant. Et même si la mise en scène est parfois un peu chaotique et l'image pas très belle, la force du sujet emporte tout.
Un film étonnant, traversé par un élan formidable, un désir de vivre. Un des plus beaux portraits de femme qu'on ait vu dans le cinéma français depuis bien longtemps...Ça donne une bonne claque mais c'est revigorant et ça fait du bien. Party Girl est de ces films rares qui vous remue et vous bouscule. Un petit bijou...