Pour une fois, voilà une bande-annonce qui tient toutes ses promesses. On a du mal à croire que A girl at my door soit un premier film tant il est réussi de bout en bout et sur tous les plans. Le scénario est une petite merveille. Il brasse de nombreux thèmes (famille, violence, homophobie, alcoolisme...), un mélange de drame social et de polar nous contant une histoire beaucoup moins simple qu'elle n'en a l'air. Si on s’attache très vite aux personnages, même s'ils ne sont pas spécialement aimables, on en sait peu sur leur passé, quelques brides seulement, et ce n'est pas plus mal. Une sorte de mystère s'installe et le film se déroule à la manière d'un thriller. De rebondissements en coups de théâtre, on a bien du mal à savoir qui manipule qui et comment tout cela va se terminer. La mise en scène de Julu Jung est aussi sensible et fluide qu'elle est maitrisée. Tout comme sa direction d'acteurs. Doona Bae (The Host, Cloud Atlas), tout en retenue, forme un très beau duo avec la jeune Kim Sae-Ron, parfaite en jeune adolescente beaucoup plus complexe qu'elle n'en a l'air. Deux très beaux portraits de femmes, magnifiquement mis en image, dont on ressort ébranlé et ému. Un très beau film. Et une jeune cinéaste sud-coréenne à suivre.
J'ai bien aimé cette féminisation du schéma bien connu du policier et de l'enfant...et puis cette Bae Doo-Na, quelle actrice de talent! Je ne savais pas trop à quoi m'attendre quand j'ai vu le film, mais je l'ai beaucoup apprécié.
Bonsoir ffred, j'ai trouvé l'histoire intéressante. Les thèmes abordés ne sont pas si courant pour le cinéma Coréen. A priori, si j'ai bien compris, l'homosexualité est plutôt mal vue, les parents ont vraiment tous les droits sur les enfants y compris de les battre comme plâtre. Les services sociaux n'ont pas l'air très actifs. Le travail clandestin est monnaie courante. Et sinon, je n'avais pas compris au début que la fliquette buvait de l'alcool comme de l'eau. C'est impressionnant. En revanche, je me pose des questions quant à ce qu'a voulu dire la réalisatrice. Le père est une "ordure" mais pas un violeur (enfin pas encore). J'ai été un peu gênée par la conclusion. Bonne soirée.