Seconde guerre de Tchétchénie, en 1999. A échelle humaine, quatre destins que la guerre va amener à se croiser. Après l’assassinat de ses parents dans son village, un petit garçon fuit, rejoignant le flot des réfugiés. Il rencontre Carole, chargée de mission pour l’Union Européenne. Avec elle, il va doucement revenir à la vie. Parallèlement, Raïssa, sa grande sœur, le recherche activement parmi des civils en exode. De son côté, Kolia, jeune Russe de 20 ans, est enrôlé dans l’armée. Il va petit à petit basculer dans le quotidien de la guerre.
Premier film de Michel Hazanavicius depuis le raz de marée The Artist. Il change complètement de style, d'époque et de lieu pour s'intéresser à la deuxième guerre de Tchétchénie. Le réalisateur/scénariste semble très impliqué, sa mise en scène et son scénario étant très appliqués. Un peu trop à mon goût. L'ensemble est assez lourd. Il y a pas de mal de longueurs, on s'ennuie souvent. Heureusement quelques scènes, soit très émouvantes, soit très violentes, nous arrachent de temps en temps à notre torpeur. Techniquement, c'est plutôt bien fait, la guerre et le martyr des populations sont bien rendues. Une image bien grise rend l'ambiance assez crédible. Par contre, j'ai trouvé cela assez manichéen. Je ne connais rien de plus de ce conflit que ce qu'on nous en disait aux infos (donc pas grand chose) mais je trouve le film vraiment à charge contre les russes. Des différentes histoires qui se croisent, seule celle du jeune soldat russe arrive à être un minimum intéressante. Le twist final le concernant est, certes, inattendu, mais ne sert strictement à rien. Berenice Bejo a été plus en forme, Annette Bening aussi, même si elle est la meilleure, mais sans grand chose à défendre. Alors que le petit garçon vole la vedette à tout le monde. Il est formidable, une bouille pas possible totalement attendrissante. Bref, pour un sujet qui devait vraiment lui tenir à cœur, Michel Hazanavicius semble en avoir fait un peu trop (ou alors pas assez) et The Search en pâtit grandement. Cela manque de puissante, de profondeur et d'émotion. Déception donc.