Bill, un père de famille dévoué, perd son travail du jour au lendemain. Il n'a alors pas d'autre choix que celui d'entrer, presque à son insu, dans l'illégalité. Quand il se lie d'amitié avec un inspecteur de police, c'est la double vie qui est désormais la sienne qui risque à terme d'être révélée…
Premier long métrage en tant que réalisateur pour Saar Klein, monteur, entre autres, de Terrence Malick. Things people do (titre original : After the fall) est un premier film singulier. Il y règne une ambiance bien particulière. Sur une trame classique, un homme cache à sa femme qu'il a perdu son travail et se met à braquer des stations-service (on pense un peu à L'adversaire et à L'emploi du temps), on est là devant un drame du quotidien aussi saisissant qu'intriguant. Une réalisation maitrisée, élégante mais sans esbroufe, met en images un scénario minutieux et assez minimalisme qui nous fait parfaitement ressentir ce par quoi passe le personnage (excellent Wes Bentley). Une descente aux enfers inéluctable mais discrète aux côtés de sa femme (Vinessa Shaw), d'un flic énigmatique (Jason Isaacs) avec qui il se lie d'amitié, et d'une piscine, vrai personnage à part entière. C'est lent, parfois contemplatif (des relents de Malick ?), sans être long, sans temps mort mais sans scène d'action échevelée non plus. Avec un très beau travail technique sur la photo, le son et la musique. Voilà donc un petit exercice de style plutôt réussi. Un film captivant à l'atmosphère cotonneuse, presque irréelle, sur l'envers du rêve américain. Ça donne bien envie de voir la suite pour le metteur en scène...