L'ex-petite amie du détective privé Doc Sportello surgit un beau jour, en lui racontant qu'elle est tombée amoureuse d'un promoteur immobilier milliardaire : elle craint que l'épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous les deux pour faire interner le milliardaire… Mais ce n'est pas si simple…C'est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. Doc sait bien que, tout comme "trip" ou "démentiel", "amour" est l'un de ces mots galvaudés à force d'être utilisés – sauf que celui-là n'attire que les ennuis.
Jusqu'ici Paul Thomas Anderson ne m'avait jamais déçu. J'attendais donc ce nouveau film avec impatience. Comme d'habitude pour mes plus grandes attentes, pas de bande-annonce, pas de promo, ni rien d'autre. La déception est à la hauteur de cette attente, immense. La seule chose qui domine ici c'est l'ennui. Qui est là dès les premières minutes et qui ne me lâchera plus jusqu'à la dernière. Très vite l'ensemble devient brumeux. Un nouveau personnage arrive toutes les cinq minutes, provoquant une nouvelle sous-intrigue qui se dilue dans l'intrigue principale dont on se retrouve (depuis un bon moment déjà de toute façon) complètement largué. On est alors laissé au bord de la route dans un flot de blabla incessant, incompréhensible et ennuyeux qui va durer 2h30. Le scénario est donc pour le moins confus. La mise en scène de PTA est pour la première fois un peu mollassonne, bien loin de la maitrise et de la virtuosité de tous ses autres films. Certes, formellement c'est plutôt réussi. La reconstitution de la fin de 60's et du contexte historique est de qualité, mais cela ne sauve rien. L'interprétation non plus. Tous les acteurs ont été meilleurs ailleurs. Même si Joaquin Phoenix en fait peut être moins que d'habitude et est un peu plus sobre. Le reste du casting, Josh Brolin, Owen Wilson, Benicio del Toro, entre autres, s'en sort bien sans plus, avec un petit avantage à Reese Witherspoon. Bref, je n'ai pas du tout adhéré, décrochant très vite pour ne plus jamais rentrer dedans. Première déception donc de la part de Paul Thomas Anderson. Pour ma part, c'est complètement raté. Espérons que cela ne soit qu'un accident...