18 Mars 2015
Mariée, heureuse et mère de trois grands enfants, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mais lorsqu’elle commence à oublier ses mots et qu’on lui diagnostique les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve. Effrayant, bouleversant, son combat pour rester elle-même est une magnifique source d’inspiration.
La maladie d’Alzheimer avait déjà été traitée avec talent par Sarah Polley dans Loin d'elle. Si le sujet est ici abordé avec autant de tact et de sensibilité, Still Alice est assurément moins réussi. La mise en scène n'est pas mauvaise mais elle n'a rien qui sort de l'ordinaire. Le scénario (adapté d'un best-seller) sait par contre éviter le pathos et les scènes obligées de ce genre de film. Cinématographiquement parlant, on est là devant un beau film mais pas vraiment inoubliable. Mais il est très émouvant pour deux raisons principales. Richard Glatzer tout d'abord, co-réalisateur du film avec son époux Wash Westmoreland, est décédé la semaine dernière. Ensemble, ils avaient réalisés quatre films . La seconde raison est Julianne Moore. Avec ce rôle, elle a raflé toutes les récompenses annuelles dont le Golden Globe, le Bafta et l'Oscar de la meilleure actrice. Même si elle trouve là un de ses meilleurs rôles, elle aurait bien mérité la statuette pour d'autres films avant celui-là (c'était sa huitième nomination). Et ce n'est que justice car elle est vraiment formidable. D'une grande justesse, terriblement touchante, sans jamais en faire trop. Elle m'a bouleversé et beaucoup fait pleurer. Toutes ses scènes en commun avec Kristen Stewart, impeccable, sont les plus belles du film. Avec aussi un convaincant Alec Baldwin dans le rôle du mari. Bref, un film chargé en émotion pour diverses raisons mais qui ne fera pas date, et dont on se souviendra surtout pour la reconnaissance et le sacre (enfin !) de la meilleure actrice actuelle (juste derrière Meryl Streep)...