27 Avril 2015
Le Commandant Tommy Egan, pilote de chasse reconverti en pilote de drone, combat douze heures par jour les Talibans derrière sa télécommande, depuis sa base, à Las Vegas. De retour chez lui, il passe l’autre moitié de la journée à se quereller avec sa femme, Molly et ses enfants. Tommy remet cependant sa mission en question. Ne serait-il pas en train de générer davantage de terroristes qu’il n’en extermine ? L’histoire d’un soldat, une épopée lourde de conséquences.
Après avoir signé un chef d'oeuvre de SF en guise de premier film, Andrew Niccol n'a fait que tomber de mal en pis pour ses suivants, jusqu'au lamentable Les âmes vagabondes (2013). Il remonte un peu dans notre estime avec ce Good Kill assez réussi. Avec cette fois, une mise en scène et un scénario digne de ce nom (malgré quelques clichés). Ce dernier est en plein dans l'actualité. Et comme me le faisait remarquer une amie, on peut faire un parallèle avec le American Sniper de Clint Eastwood, même si les tenants et les aboutissements sont différents. Le titre du film est très bien choisi : y-a-t-il de « bonnes tueries », tout cela est-il toujours justifié ? Le personnage principal (impeccable Ethan Hawke) est bien écrit, on comprend ses affres et ses doutes, sur lui-même et sur les ordres qu'il reçoit. Son évolution psychologique est bien amenée. On est mis constamment au cœur des bombardements du drone qu'il dirige (alors qu'on ne voit jamais aucun appareil, mais tout sur écran, comme les militaires restés aux USA). Techniquement, c'est vraiment bien fait. Les images sont superbes, les couleurs chaudes. Au final, on passe un bon moment. C'est prenant, c'est bien fait, même s'il manque tout de même quelque chose pour faire un grand film. Mais on y croit. On a donc retrouvé (en partie) Andrew Niccol. Pourvu que cela dure...