14 Avril 2015
Franck, 52 ans, est gardien de nuit dans un centre commercial de banlieue. Il y a dix ans, il était ouvrier spécialisé et délégué syndical, toujours sur le pont, toujours prêt au combat. Aujourd’hui il est le spectateur résigné de sa vie, et il s’ennuie. Une nuit, il voit un 4x4 qui rôde sur le parking, et sent que quelque chose se prépare… La curiosité le sort de son indifférence et il décide d’intervenir. Une occasion pour lui de reprendre sa vie en main…
Nouveau film de Pierre Jolivet, qui depuis bientôt trente ans nous offre une filmographie éclectique, alternant le bon (Force majeure...) et le moins bon (Je crois que je l'aime). Jamais de la vie nous paraît d'abord un peu entre les deux, un peu en demi-teinte. La mise en scène est plutôt élégante. Le personnage principal est bien écrit, les seconds rôles aussi. On s'attache d'emblée à eux. Les acteurs sont tous impeccables. De Olivier Gourmet, toujours parfait, à Marc Zinga ou Julie Ferrier, en passant par Valérie Bonneton, toujours excellente dans les drames (Propriété interdite). A côté de cela, on a souvent l'impression d'être à la limite de l'ennui. Tels les protagonistes, on regarde un peu le temps passer. Certes, on a là un constat social assez désespéré, l'ambiance est bien sombre, bien lourde. Mais l'action est lente (ce qui n'est pas rédhibitoire en soi) et il ne se passe pas grand chose. Par contre, la « happy end » que l'on pressent (que l'on espère) n'est pas vraiment là, et c'est tout aussi bien. Cela rattraperait presque le coup et l'on sort de la salle avec une boule au ventre. Avec le recul, on en apprécierait presque le film différemment...