29 Mai 2015
Pierre et Manon sont pauvres. Ils font des documentaires avec rien et ils vivent en faisant des petits boulots. Pierre rencontre une jeune stagiaire, Elisabeth, et elle devient sa maîtresse. Mais Pierre ne veut pas quitter Manon pour Elisabeth, il veut garder les deux...
Après Un été brulant, je ne pensais plus jamais revoir un film de Philippe Garrel. Mais la bande-annonce de L'ombre des femmes m'a intrigué. Et puis j'apprécie Clotilde Courau et gardais un bon souvenir de Stanilas Merhar dans Nettoyage à sec. Il a pris, comme nous tous, un petit coup de vieux, et je ne l'ai pas trouvé très convaincant ici. Par contre, la princesse elle, est vraiment très bien. Plus à l'aise dans ce genre de film que dans un navet comme Babysitting. Mention bien aussi pour la très jolie Vimala Pons (mais le rôle est malheureusement bien court) et pour Lena Paugam, dont c'est la première apparition au cinéma. Quant au film, malgré sa courte durée (1h13), il nous parle de désir, de couple, de jalousie et, plus simplement, d'amour avec une certaine densité et une belle profondeur. Un peu gêné au début par le jeu des acteurs et des dialogues qui me paraissaient sonner creux, l'élégance de la mise en scène et la beauté des images noir et blanc du chevronné Renato Berta (et la belle musique de Jean-Louis Aubert) ont très vite rendu l'ensemble attachant, voir fascinant. Une petite surprise inattendue donc, pour un beau film.