14 Janvier 2016
Je n’étais pas spécialement un grand fan de Rocky même si je les avais tous vus. Rocky Balboa, le dernier en date, était spécialement réussi. Tout comme ce dernier, Creed, se concentrant sur le fils d'un personnage secondaire de la saga, se rapproche bien du Rocky d'origine, presque quarante ans après. Pour l'occasion, Ryan Coogler retrouve l'interprète de son excellent premier film Fruitvale Station Michael B.Jordan. Celui-ci s'en sort très bien dans le rôle du fils d'Apollo Creed. Il est tout de même éclipsé par un Sylvester Stallone étonnant. S'il reprend son rôle légendaire, il ne monte, par contre, pas sur le ring (sauf en qualité d'entraineur). C'est par lui que l'émotion arrive à presque chacune de ses apparitions (la première scène notamment, et la dernière sur les fameuses marches de Philadelphie) et quand bien sûr retentit (une seule fois) la fameuse musique. Stallone est donc particulièrement touchant en Rocky vieillissant et malade. Une belle performance tout en nuance et en sobriété qui, après le Golden Globe du second rôle, devrait le voir consacrer par un Oscar bien mérité fin février à Los Angeles. Pour revenir au film en lui-même, cela reste traditionnel, tant sur la forme que sur le fond, mais c'est plutôt bien fait. La mise en scène et le scénario (pour la première fois pas écrit par Stallone) sont classiques pour un film de boxe, tous les attendus et clichés sont là. Pas de surprise mais pas d'ennui non plus. On est certes plus intéressé par le parcours de Balboa que par celui de Creed. Au final, un nouvel opus (et dernier ?) de l'histoire de Rocky, touchante et émouvante, et une passation de pouvoir qui nous font passer un bon moment. Mais pas sûr qu'il faille relancer une franchise sur ces bases là...