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Le Ciné de Fred

Alaska

Alaska : Photo Astrid Bergès-Frisbey, Elio Germano

 

Voilà un film sorti dans l'anonymat le plus total. Je n'en avais pas entendu parlé et les raisons qui m'y ont poussé sont bien légères : je trouvais l’affiche très belle et Elio Germano (Diaz, La nostra vita, Suburra...) est très séduisant (et aussi très bon acteur). D'entrée, j'ai accroché et me suis attaché aux personnages. De la première à la dernière minute, j'ai été scotché au siège par cette histoire d'amour impossible et violente. Entre Paris et Milan, sur cinq années et autant d'ellipses, on suit la passion amoureuse et destructrice de Nadine et Fausto. Ils sont impeccablement interprétés par Elio Germano donc, formidable, et une étonnante Astrid Bergès-Frisbey. Si l'acteur italien n'a plus à faire ses preuves, la jeune actrice française nous offre là son meilleur et plus beau rôle. Il faut dire qu'entre Pirates des Caraibes et La fille du puisatier elle n'a pas eu grand chose à défendre non plus jusqu'ici. Elle est une vraie et belle révélation. Ils sont tous les deux pour beaucoup dans la réussite du film. Tellement pris par l'interprétation et l'histoire, je ne suis sans doute pas très objectif quant à la mise en scène (tout de même brillante) et au scénario (même si toujours sur le fil) que j'ai trouvés, naturellement, parfaits. Une histoire d'amour intense et puissante qui nous apporte une fois de plus la preuve de la bonne santé (Suburra, Vierge sous serment, Les opportunistes...) du cinéma italien (même si c'est une co-production française). J'y ai trouvé un vrai souffle romantique autant qu'une urgence de vivre malgré les obstacles de la vie. Prenant, bouleversant et magnifique, Alaska est donc un très gros, autant qu'inattendu, coup de cœur.

Alaska
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