Encore heureux

Pour son nouveau film en tant que réalisateur, le scénariste (entre autres de Pierre Salvadori) Benoît Graffin nous parle de crise sociale et de chômage. Mais on est loin par exemple, et heureusement, du plombant La loi du marché. On est plutôt ici dans le loufoque et l'immoral. Le tout est plutôt bien fait, même si on ne sait pas trop sur qui les scénaristes ont voulu taper le plus, les riches ou les pauvres (sans doute un peu les deux). La mise en scène est rythmée, malgré deux ou trois petits passages à vide sans conséquences. Ce n'est pas très crédible mais les dialogues (de Nicolas Bedos) sont bien amenés et font souvent mouche. Tous les acteurs sont convaincants. Sandrine Kiberlain est comme toujours parfaite. Edouard Baer ne sort guère de son registre habituel, mais il le fait bien. Petite participation de Benjamin Biolay et d'une Bulle Ogier hilarante. C'est drôle et souvent touchant, même si on aurait aimé peut être un peu plus de grinçant voir de cynisme. On passe donc un bon moment, pas inoubliable mais agréable.