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Le Ciné de Fred

Théo & Hugo dans le même bateau

Théo & Hugo dans le même bateau : Affiche

 

Dans un sex-club, les corps de Théo et de Hugo se rencontrent, se reconnaissent, se mêlent en une étreinte passionnée. Passé l’emportement du désir et l’exaltation de ce premier moment, les deux jeunes hommes, dégrisés, dans les rues vides du Paris nocturne, se confrontent à leur amour naissant.
 

On était pourtant resté sur une très bonne note pour le duo Ducastel/Martineau. Ils m'avaient bouleversé avec L'arbre et la forêt (2010). On en est loin ici. Théo et Hugo dans le même bateau est leur premier ratage. Cela commence pourtant très bien. La première scène dans le sex-club est vraiment très réussie. Malheureusement, celle-ci terminée, et dès que les personnages ouvrent la bouche, tout s'écroule. Le débat fait déjà rage sur la toile entre les pour et les contre, entre le fait que le film soit réaliste ou pas, crédible ou pas. Pour moi, à part cette scène d'ouverture, il ne l'est pas du tout. Pour résumer : le film commence comme un Gaspard Noé, continue comme un spot pour Sida Info Service (et pour la sécurité routière !) et se termine comme une bluette insipide. Cela ne me dérange pas qu'un film ne soit pas réaliste. Téchiné, par exemple et entre autres, a été taxé de cela pour Quand on a 17 ans et j'ai beaucoup aimé. Mais il faut un minimum de choses pour me faire adhérer. Les acteurs (tous les deux débutants, soit, mais cela ne justifie rien) sont mauvais. François Nambot (le brun) un peu moins que Geoffrey Couët (le frisé). Les dialogues sont encore plus horribles, et ça, ça n'aide vraiment pas. Et puis, il n'y a aucune once d'émotion, et c'est bien là le pire. Le message de prévention est tellement appuyé qu'il occulte tout le reste (qu'il soit là, très bien, mais pas aussi envahissant). Tous ces éléments assimilés, je n'ai vu que les défauts, les incohérences et invraisemblances du scénario. Pêle-mêle : des mignons petits minets comme ça à L'impact, il n'y en pas, c'est plutôt des gros dégueulasses, et puis l'endroit est beaucoup plus glauque ; les urgences de St Louis pas ça non plus (surtout la nuit) ; le quartier Stalingrad désert, à cette heure-ci c'est plutôt la cour des miracles ; les gens ne se parlent pas dans le métro, surtout dans le premier où tout le monde a la tête dans le c... ; les conducteurs de Vélib qui respectent tous les feux en pleine nuit, sans doute le plus délirant, en journée personne ne s'arrête déjà, alors ; personne ne sort en sex-club avec sa carte d'identité et sa carte vitale sur soi...etc etc...On mélange bien tout ça avec le travail de nuit des femmes, la Syrie, la retraite des vieux et on est presque ici uniquement dans le cliché et la caricature. Quitte à ne pas faire réaliste, autant faire une vraie comédie romantique avec tout cela en toile de fond. Parfois juste suggérer est plus efficace que de montrer, comme dans certain films d'horreur. Franchement, je n'y ai vu aucun romantisme. Et puis la mise en scène, ceci explique peut être cela, est loin de ce que le duo nous a déjà montré. Le manque de moyens (l’image est déjà très laide) ne justifie rien non plus. La mayonnaise n'a donc jamais pris pour moi. Quel ennui ! Quelle déception ! Surtout par rapport à ce que les deux réalisateurs nous ont déjà offert par le passé. Un vrai ratage.

Théo & Hugo dans le même bateau
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C
J'hésitais à y aller. Je n'hésite plus.
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