24 Mai 2016
Si Nolan et sa femme Joy vivent sous le même toit, ils font chambre à part depuis longtemps. Employé de banque modèle, Nolan affiche pourtant un air absent et se montre insensible à une promotion. Rien ne semble pouvoir combler le vide de son existence. Un soir, alors qu'il circule le long d'une avenue déserte, il fait la rencontre de Léo, jeune homme écorché. Rattrapant le temps perdu, Nolan retrouve un nouveau sens à sa vie et décide enfin de ne plus se mentir...
Sentiments contradictoires à la vision de ce film. A la fois Boulevard n'est vraiment pas parfait, et à la fois il y a une lourde charge émotionnelle due à Robin Williams (c'est son dernier rôle). Le film n'est franchement pas une réussite. La mise en scène manque de puissance et d'épaisseur, même si c'est fait avec tact et de sensibilité. L’histoire en elle-même est belle mais elle est traitée de manière vraiment trop superficielle et manque cruellement d'émotion. Le tout est froid, voir clinique. On reste un peu de marbre à ce qui arrive aux personnages et on a du mal à s'attacher à eux. Paradoxalement, c'est donc très émouvant car l'acteur trouve là sans doute un de ses meilleurs rôles et c'est le dernier. Presque même prémonitoire. Le personnage est très déprimé, l'acteur s'est suicidé peu de temps après le tournage. Il y est donc bouleversant même s'il en fait parfois un peu trop. Roberto Aguire dans le rôle du jeune homme est vraiment très bien, tout comme Kathy Baker ou Bob Odenkirk. Dommage que le film ne soit pas à la hauteur. Reste une grande mélancolie, une tristesse et un certain désarroi. En pensant à Robin Williams bien sûr, et à tous ces hommes qui ne vivent pas ce qu'il sont et passent à côté de leurs vies, à se mentir et à mentir aux autres. Il y avait mieux à faire sur ce thème. Juste pour Robin donc...