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Le Ciné de Fred

The Neon Demon

The Neon Demon : Affiche

 

Une jeune fille débarque à Los Angeles. Son rêve est de devenir mannequin. Son ascension fulgurante et sa pureté suscitent jalousies et convoitises. Certaines filles s’inclinent devant elle, d'autres sont prêtes à tout pour lui voler sa beauté.
 

J'avais littéralement détesté Only God forgives le précédent film de Nicolas Winding Refn. Je misais peu d'espoir sur celui-ci, reparti bredouille de Cannes cette année. Les premières images entrevues alors laissaient présager une autre sorte de purge. J'ai malgré tout laissé une chance au réalisateur danois, même si je n'en attendais donc pas grand chose. Mais d'entrée, j'ai plongé. Pour être de plus en plus fasciné, troublé, dérangé, horrifié par l'histoire et ce dénouement que l'on appréhende en espérant pourtant qu'il soit différent. NWF retrouve la force de sa mise en scène. Celle de Drive, de Bronson et de Valhalla Rising. Il convoque ici à la fois Gaspar Noé, David Lynch et Terrence Malick. J'ai aussi beaucoup pensé à Sleeping Beauty. On en ressort subjugué et effrayé comme d'un mauvais rêve, un cauchemar traumatisant. Techniquement, c'est superbe. Photo, décors, costumes, maquillage, tout est réussi. Sans parler de la musique de Cliff Martinez. L'interprétation est au diapason. Elle Fanning trouve là le plus beau rôle de sa jeune carrière. Tous les autres acteurs sont convaincants de Christina Hendricks à Keenu Reeves, en passant par Karl Glusman (Love) et l'inquiétant trio Jena Malone/Bella Heathcote/Abbey Lee. Contre toute attente, j'ai adoré. Un mélange des genres pour une réflexion inquiétante mais lucide sur la beauté. Une excellente surprise donc, sophistiquée, esthétisante et gore. Au final, un vrai choc.

The Neon Demon
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