21 Août 2016
À la veille de Noël, la disparition soudaine du docteur Lawrence provoque une onde de choc dans l’institution psychiatrique où il exerce. Le directeur, le docteur Green, veut éviter que la nouvelle devienne publique, car l’hôpital a été récemment au centre d’un scandale. Il entreprend alors de questionner Michael, un jeune homme en traitement qui est le dernier à avoir vu le médecin...
J'ai en fait hésité à aller voir ce film. C'est Xavier Dolan acteur qui me retenait un peu. Je n'aime pas trop l'individu, et avec le recul, pas vraiment ses films non plus. Souvent enthousiasmé sur le coup, mais aucun ne m'a vraiment marqué. Cependant, le reste du casting était très alléchant et l'histoire m'attirait. Contre toute attente, j'ai trouvé le jeune metteur en scène québécois époustouflant dans ce rôle. Même s'il est souvent à la limite d'en faire trop. Il tient tout le film sur ses épaules, il est particulièrement émouvant. Il est bien secondé par le toujours impeccable Bruce Greenwood et la trop rare Catherine Keener. On retrouve aussi Carrie-Anne Moss qui complète donc une distribution de haut-vol parfaitement dirigée. Certes, le film est réalisé de manière très classique par Charles Binamé, un peu du théâtre filmé (c'est tiré d'une célèbre pièce) mais la mise en scène et la direction artistique sont particulièrement soignées. C'est aussi particulièrement bien écrit et dialogué (adapté par Nicolas Billon l'auteur de la pièce). Une histoire à tiroirs un peu sinueuse, où passé et présent, fantasmes et réalité, histoire du patient et du médecin, se mêlent avec une habileté particulière. Un jeu de manipulation qui nous tient en haleine jusqu'à un dénouement particulièrement troublant et surprenant. La chanson de l'éléphant est donc un très beau film, une belle réussite sur tous les plans, qui reste en mémoire longtemps après l'avoir vu. Un vrai thriller psychologique, tendu, prenant et au final passionnant, comme on en avait pas vu depuis longtemps. Il est passé malheureusement totalement inaperçu entre les comédies françaises insipides et les blockbusters hollywoodiens de l'été...Dommage...