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Le Ciné de Fred

Divines

Divines : Affiche

 

Dans un ghetto où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser son quotidien.
 

Le discours de remerciements de la réalisatrice à Cannes lors de la remise de son prix pour la Caméra d'Or était à l'image de son film, rafraichissant, exalté mais assez vite oublié. J'en suis sorti conquis mais avec le recul je l'ai un peu oublié, contrairement au dernier Philippe Lioret (rien à voir, je le conçois), beaucoup plus sobre, beaucoup plus simple. On retiendra donc une mise en scène un peu chaotique, mais rythmée et surtout pleine d'une certaine rage et d'une belle énergie. L'interprétation a les mêmes qualités, les jeunes filles sont formidables, même si souvent à la limite d'en faire trop. Le duo, Oulaya Amamra, sœur de la réalisatrice qui se détache vraiment du lot, et Déborah Lukumuena, agaçant au début, finit par être très attachant. A côté de cela, j'y vois les mêmes défauts que dans le Bande de filles de Céline Sciamma. Quand le constat social, plus ou moins bien mené, dérive vers le romanesque et le thriller, on y croit de moins de moins. Houda Benyamina a voulu mettre beaucoup de choses dans son film, c'est certes louable, mais un peu maladroit. Sentiment mitigé donc, même si une belle émotion traverse tout cela. Au final, un film et des héroïnes tout de même séduisants (sans être captivants), une réalisatrice et une actrice à suivre.

Divines
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