Captain Fantastic

Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes. Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris.

Pour être franc, j’y suis surtout allé pour Viggo Mortensen. Ce type peut tout jouer, et comme il choisit (presque toujours) assez bien ses films, c’est à chaque fois un vrai plaisir. J’avais peur de voir une version familiale de Into the wild (que je n’avais pas aimé). Mais non. Si on parle beaucoup de retour à la nature, les deux films n’ont rien à voir. On est plus ici dans le drame familial. Le film est agréable, bien mis en scène et les images sont superbes. Mais j’ai trouvé cela un peu trop manichéen. La vie au grand air avec des règles strictes et dures mais beaucoup d’amour, c’est bien. La vie des américains moyens avec fast-food et jeux vidéos mais beaucoup d’amour, c’est mal. Il n’y a pas de juste milieu, les deux ont des qualités et des défauts que Matt Ross, le réalisateur, met en valeur à contre coeur, dirait-on. C’est très à charge contre la société américaine. Outre Mortensen, l’interprétation est de qualité. Les enfants sont tous très biens, avec à leur tête l’excellent George Mackay (Pride, For those in peril). Tout comme Frank Langella et Ann Dowd dans le rôle des grands-parents. Captain Fantastic est donc un film qui se laisse voir mais qui ne tient pas vraiment toutes ses promesses...