7 Décembre 2016
Alors voilà donc (paraît-il !) le meilleur film de l’année. J’étais très curieux de voir ça, surtout que j’avais plutôt aimé tous les films de Joao Pedro Rodrigues. L’ornithologue reste sur une certaine thématique gay, propre à tous les films du réalisateur portugais, mais avec un côté nettement plus mystique ici : le scénario est inspiré de l'histoire de St Antoine de Padoue. Si l’on retrouve bien la patte du metteur en scène, jamais il n’a été aussi contemplatif, poétique et intriguant. Mais jamais sans doute aussi hermétique. Pendant les deux tiers du film, on est séduit, et même fasciné, par la beauté des images, par l’ambiance, par le récit (j’ai un peu pensé aux Métamorphoses de Christophe Honoré). Mais le tout se délite petit à petit jusqu’à l’arrivée des amazones. Là, j’ai complètement lâché prise et toute magie s’est envolée. Du coup, la fin m’a été assez pénible et m’a gâché la bonne impression que j'avais et la séduction que le film exerçait sur moi. C’est dommage car jusqu'ici j’étais bien parti pour « le meilleur film de l’année ». Reste un Paul Hamy, aussi photogénique que talentueux, et des images superbes. Quant à mon film préféré du réalisateur, La dernière fois que j’ai vu Macao tient toujours la corde, juste devant O fantasma...