2 Février 2017
De Dominique Cabrera, cinéaste discrète, je n’avais vu que Le lait de la tendresse humaine (2001) que j’avais beaucoup aimé. Je ne comptais pas voir celui-ci, sorti il est vrai en toute discrétion. Mais il a suffit de l’avis d’un ami blogueur pour me donner finalement très envie. Je ne le regrette pas, j’ai trouvé le film formidable. Le scénario, adapté comme Réparer les vivants d’un roman de Maylis de Kerangal, est une petite merveille de tension et de romanesque au sein d’un groupe d’adolescents, une certaine urgence pour une belle énergie. La mise en scène est serrée, solide, précise. Les personnages sont attachants et ne sont jamais jugés. La direction d’acteurs suit le mouvement. Les jeune sont formidables, même si ce n’est parfois pas très justes pour les débutants (Kamel Kadri, qui a écrit en partie la formidable bande-son, et Alain Demaria, trouvés sur place en préparant le film, première apparition au cinéma donc). A leurs côtés quelques comédiens chevronnés comme Lola Creton, Aïssa Maïga ou Moussa Maaskri, tous très biens. Un film attachant et sensuel aussi sombre que solaire. En tout cas, une bien belle surprise que, malheureusement, peu de monde verra...