Certaines Femmes

Quatre femmes font face aux circonstances et aux challenges de leurs vies respectives dans une petite ville du Montana, chacune s’efforçant à sa façon de s’accomplir.

De la réalisatrice, je n’avais vu que Night Moves, un thriller écolo qui ne m’avait pas spécialement emballé. Pas vraiment attiré par celui-ci du coup mais le bouche-à-oreille était très bon et le casting était alléchant. Je ne le regrette donc pas, j’ai trouvé le film formidable. Kelly Reichardt ne s’encombre pas de fioritures ni d’effets. Son film est d’une belle et grande simplicité. Un regard tendre, sans concession et sans jugement sur ces quatre femmes habitant la même région. Trois histoires pour quatre beaux portraits féminins. Toutes sont attachantes et émouvantes mais Jamie, qui s’occupent de chevaux, est celle qui m’aura le plus serré le coeur. A part deux des protagonistes, elles ne font que se croiser. Pas de grands discours, pas de grands dialogues, mais des silences qui en disent bien plus long. Pour les incarner, quatre actrices formidables. Les trois chevronnées et terriblement talentueuses Laura Dern, Kristen Stewart, et Michelle Williams (son segment peut être le moins fort), se font presque voler la vedette par la jeune et novice Lily Gladstone qui nous offre la plus belle prestation du film. Une actrice à suivre. Au final, Certaines femmes, chronique douce amère d’une certaine Amérique, subtil portrait de femmes, est l’un des plus beaux films vu en ce début d’année (et dire qu’il ne devait pas sortir en France...). Juste, sobre, touchant, émouvant et terriblement mélancolique. En un mot : magnifique.