8 Mars 2017
Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines, maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn.
Auteur d’un très sympathique premier film, St Vincent (2014), Theodore Melfi nous revient avec une autre vision de la ségrégation dans l’Amérique des années 50. Quelques semaines seulement après Loving, un autre récit « tiré de faits réels » qui a marqué l’Histoire américaine. On suit le parcours d’un groupe de femmes afro-américaines qui a grandement contribué à la conquête spatiale durant la guerre froide. Le film est de facture très classique, que ce soit sur le fond ou sur la forme. Mais c’est bien fait. La mise en scène est honnête, c’est bien écrit et la direction artistique est superbe. C’est surtout magnifiquement et justement interprété par une épatante équipe d’actrices (dont la plus connue, Octavia Spencer, est la seule à avoir obtenu une nomination à la statuette, alors que toutes l’auraient mérité) et quelques solides seconds rôles (Kevin Costner, Kirsten Dunst, Mahershala « Moonlight » Ali, Jim Parsons). C’est agréable, plein de charme, d’humour et de tendresse, parfois dur et cruel, mais aussi très intéressant, et on y apprend plein de choses. Au final, c’est une jolie réussite et donc plutôt une bonne surprise...