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Le Ciné de Fred

Orpheline

Portrait d’une femme à quatre âges de sa vie. Petite fille de la campagne, prise dans une tragique partie de cache-cache. Adolescente ballottée de fugue en fugue, d’homme en homme, puisque tout vaut mieux que le triste foyer familial. Jeune provinciale qui monte à Paris et frôle la catastrophe. Femme accomplie enfin, qui se croyait à l’abri de son passé.

 

Nouveau film d’Arnaud des Pallières, quatre ans après le très beau Michael Kohlhaas. Bien que très différents, on pourrait attribuer les mêmes défauts et les mêmes qualités aux deux longs métrages. Parfaitement écrits et mis en scène, techniquement superbes et impeccablement interprétés. Mais le constat reste le même pour moi : le tout manque de passion et d’émotion. Même si le dénouement est inattendu. Une fois de plus, je reste un peu sur ma faim. J’étais parfois à la limite de m’ennuyer, même si le parcours (éclaté et à l’envers) de cette jeune femme est tout sauf inintéressant. On retrouve avec plaisir une Adèle Haenel très convaincante et une Adèle Exarchopoulos bien plus que dans ses précédentes prestations (The last face). Le reste du casting fait un sans faute, de Solène Rigot à la petite Vega Cuzytek, en passant par la britannique Gemma Aterton. Les garçons (Jalil Lespert, Nicolas Duvauchelle, Sergi Lopez, Karim Leklou, Robert Hunger-Buhler), logiquement plus en retrait, s’en sortent tout de même très bien aussi. Malgré ses défauts, Orpheline est un beau portrait de femme, assez sec, certes, mais au final attachant et subtilement intriguant.

 

Orpheline
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