28 Mars 2017
Séraphine, Où va la nuit, Violette...Autant de beaux films, autant de formidables portraits de femmes. Pour son nouvel opus, Martin Provost ne déroge pas à la règle. Sage femme est à la fois différent et à la fois pareil. Autre lieu, autre ambiance, mêmes femmes fortes, mêmes destins simples, brisés ou exceptionnels. Avec force tact et sensibilité, le metteur en scène nous raconte cette histoire aussi banale que compliquée et les liens qui lient ces deux femmes que tout oppose. L’une à l'aube d'une nouvelle vie, l'autre à la fin de la sienne. L’une découlant de l’autre. Le scénario est à l’image de la mise en scène, délicat et discret. Pour incarner ces deux femmes, les deux Catherine, Deneuve et Frot (réunies pour la première fois), sont une fois de plus formidables. Le duo fonctionne parfaitement, et ce dès les premières minutes, sans qu’aucune des deux ne fassent de l’ombre à l’autre. A la fois plein d’espoir et de mélancolie, mais sans pathos, le film nous berce de son charme aussi classique que tendre et touchant. Martin Provost fait mouche une fois de plus, ça devient une (bonne) habitude. Voilà donc une jolie comédie douce-amère, sur la vie et la transmission (pas forcement filiale), certes sans surprise, mais qui nous fait passer une délicieux moment.