17 Mai 2017
En provenance de Cape Town, Jacob King débarque à Los Angeles à la recherche de sa sœur disparue. Avec un billet retour pour l’Afrique du Sud sept jours plus tard, et 600 dollars en poche. Au bout de 24 heures, il découvre que sa sœur est morte dans des circonstances étranges…
Après une année 2014 chargée (l’excellent Alléluia et le plus classique Colt 45), revoilà Fabrice Du Welz. C’est du côté de Los Angeles qu’on le retrouve, pour un polar très sombre. Le moins que l’on puisse dire est qu’il ne fait pas dans la dentelle. C’est musclé, glauque, violent. Et même très violent. Une mise en scène et un montage serrés, un scénario classique (le premier dont le réalisateur n’est pas l’auteur) mais prenant, avec une petite pirouette finale inattendue. La sous-intrigue politique n’apporte pas grand-chose, et serait plutôt à la limite de nous embrouiller, mais ça passe. Les personnages sont moins superficiels qu’il n’y paraît. On s’attache très facilement à Jacob King, à la recherche de sa sœur dans les bas-fonds californiens. Il est impeccablement interprété par Chadwick Boseman, révélé dans le rôle de James Brown (Get on up) et vu en Black Panther dans Captain America. A ses côtés les solides Alfred Molina, Luke Evans et Teresa Palmer font le boulot. En résumé, un excellent polar noir, classique sur le fond, très réussi sur la forme, qui confirme tous les talents de metteur en scène de Fabrice Du Welz. Message from the King est aussi noir qu’efficace. Je le conseille donc...