26 Mai 2017
Poursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu'il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu'il décide de mettre au service de ses activités criminelles. Du moins jusqu’à ce qu'il rencontre Alessia, une jeune fille fragile et perturbée qu’il sauve des griffes de Fabio, dit "Le Gitan", un mafieux déjanté qui a soif de puissance...
Pas trop attiré au départ mais je n’en ai entendu que du bien. Finalement, j’ai bien fait car j’ai adoré. C’est noir, glauque, très violent, mais aussi très drôle et plein d’émotion. Un cocktail détonant mené de main de maitre par un jeune réalisateur italien, Gabriele Mainetti (à suivre avec attention), qui détourne ici les codes du film de super-héros et donne un coup de fraicheur au genre. Une mise en scène nerveuse et précise, un scénario, certes sans surprise, mais intelligent et carré, sans oublier une interprétation sans faille. Peu de défaut, en résumé, pour ce film qui a raflé sept David Di Donatello, les César italiens, dont trois pour ses acteurs principaux. Techniquement, c’est superbe et avec un minimum d’effets spéciaux. Sur fond de crise sociale, de camora et de drame personnel, On l’appelle Jeeg Robot séduit d’emblée et devient jubilatoire. Voilà donc un premier long métrage qui ne se prend pas au sérieux, mais ne nous prend pas pour des imbéciles non plus. Aussi revigorant que sombre et touchant, une belle surprise qui nous fait passer un excellent moment. Batman, Superman et autres héros en collants ont trouvé leur maitre et il s’appelle Jeeg Robot !