30 Mai 2017
À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit enfin à 40 ans sa première commande de l’Etat : ce sera La Porte de L’Enfer composée de figurines dont certaines feront sa gloire comme le Baiser et le Penseur. Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse...
Jacques Doillon n’est pas spécialement un réalisateur que j’apprécie. Tout comme Vincent Lindon. Pour être franc, je m’attendais à m’ennuyer ferme. Mais j’aime beaucoup le couple Rodin/Claudel, leur histoire, tout comme leur œuvre est fascinante. Alors certes, on est loin de l’intensité du Camille Claudel avec le duo Adjani/Depardieu. On ressent bien les affres de la création artistique et ce qui unit les deux personnages. Il manque juste ici ce qui faisait le corps et l’épaisseur du film de Bruno Nuytten : le souffle et la passion. Là, on ne les ressent pas vraiment. Le tout est pourtant magnifiquement filmé, très belle direction artistique, et sobrement mis en scène, belle épure. La direction d’acteurs est au diapason. Lindon est plus convaincant, à mes yeux, que dans La loi du marché, mais je n'avais pas aimé le film. Izia Higelin et le reste du casting sont impeccables. Au final, j’ai passé un bon moment, sans ennui contre toute attente, même s’il manque un petit quelque chose, et malgré certaines très belles scènes, une certaine émotion pour en faire un grand film...