19 Juillet 2017
Pendant dix années idylliques, la jeune Mija s'est occupée sans relâche d'Okja, un énorme animal au grand cœur, auquel elle a tenu compagnie au beau milieu des montagnes de Corée du Sud. Mais la situation évolue quand une multinationale familiale capture Okja et transporte l'animal jusqu'à New York où Lucy Mirando, la directrice narcissique et égocentrique de l'entreprise, a de grands projets pour le cher ami de la jeune fille. Sans tactique particulière, mais fixée sur son objectif, Mija se lance dans une véritable mission de sauvetage.
Après avoir été enchanté par The Host et Mother puis légèrement déçu par Snowpiercer, je n'attendais rien de particulier de ce nouveau Boon Joon-Ho. Pas très motivé par le récit mais surtout attiré par le casting. Sans parler de la polémique sur sa présentation au dernier festival de Cannes en compétition alors que le film est une production Netflix et ne sort donc pas en salles (pour ma part, ce film n’avait rien à faire à Cannes). Comme prévu, j’ai d’abord eu des réserves sur l’histoire. Cela ressemblait surtout à un film familial et même pour tous petits. C’était sans compter : sur la mise en scène toujours impeccable du réalisateur sud-coréen, une technique et des images superbes, un scénario plus malin et sérieux qu’il n’y paraît (belle critique de la société de consommation, entre OGM, manipulation génétique et marketing mensonger à outrance, j’ai rêvé ou Monsanto est visé ?) et bien sûr un distribution de haute volée. Tilda Swinton, méconnaissable comme souvent, fait encore un grand numéro, tout comme Jake Gyllenhaal qui nous a moins habitué à cela. Avec aussi les très convaincants Paul Dano, Lily Collins, Giancarlo Esposito et la jeune actrice Ahn Seo-Hyun. Au final, on passe un beau moment. Des images superbes, une histoire, certes cousue de film blanc, mais drôle, attendrissante et un peu effrayante aussi. Dans un genre différent, une nouvelle belle réussite pour le metteur en scène coréen. Malheureusement, uniquement réservé aux abonnées Netflix...