11 Août 2017
En 2007, Nadir Moknèche nous avait offert l’un des plus beaux films de l’année avec Délice Paloma. Il récidive aujourd’hui avec ce Lola Pater. D’un sujet délicat, il tire une nouvelle fois un formidable portrait de femme. Lola a un passé particulier, elle n’en est pas moins femme pour autant. C’est toute la difficulté que va devoir surmonter son fils qui pense retrouver un père. Le metteur en scène signe là un scénario des plus délicats et des plus sensibles. Sa mise en scène est tout aussi fine, douce et respectueuse. Les deux alliés nous offre un film magnifique même si quelques petites baisses de régime par-ci par-là et un récit assez cousu de fil blanc ne gâchent rien à l’essentiel. Bien sûr, la trop rare Fanny Ardant est formidable. Même si elle est souvent limite d'en faire trop, sans jamais tomber dans l’excès (après, crédible ou pas, je ne sais dire, mais moi j'y ai cru). La marque des grandes sans doute. Tewfik Jallab (aperçu dans le récent Ce qui nous lie), non content d’être très agréable à regarder, est aussi très convaincant dans le rôle de Zino. D’entrée, on s’attache à leurs personnages et on les aime. Au final, on ressort touché, voir bouleversé par ce très beau film fait avec beaucoup de tact qui confirme tout le bien que l’on pensait de son réalisateur (et de ses interprètes). Une très jolie surprise.