27 Septembre 2017
Paris 1967. Jean-Luc Godard, le cinéaste le plus en vue de sa génération, tourne La Chinoise avec la femme qu'il aime, Anne Wiazemsky, de 20 ans sa cadette. Ils sont heureux, amoureux, séduisants, ils se marient. Mais la réception du film à sa sortie enclenche chez Jean-Luc une remise en question profonde. Mai 68 va amplifier le processus...
Après le raz de marée The Artist, Michel Hazanavicius m’avait plutôt déçu avec The search. Je ne partais pas très confiant pour ce nouvel opus. Je ne suis pas un grand fan de Louis Garrel et encore moins de Godard. Cela partait d’ailleurs très mal. Je trouvais le jeu des acteurs et les dialogues horripilants et m‘apprêtais à bien m’ennuyer. Mais petit à petit le charme a opéré. En fait, il ne faut pas prendre le film au premier degré. Il faut voir là plus un hommage en forme de clin d’oeil (au réalisateur et à la Nouvelle Vague), plein d’humour, de poésie et d’une certaine tendresse. La mise en scène est très agréable. La reconstitution historique fait un peu carton pâte mais c’est très pop et au final très réussi. Tout comme l’interprétation. Contre toute attente, Garrel est très drôle. Un de ses meilleurs rôles. Stacy Martin est aussi très bien. Tout comme les toujours excellents Grégory Gadebois et Bérénice Béjo. Même sans aimer ou connaître Jean-Luc Godard, on peut apprécier et passer un bon moment devant cette comédie, certes parfois un peu grinçante, pleine de charme qui sort des sentiers battus. En résumé, une petite mais inattendue surprise...