Sans hésiter, Diane a accepté de porter l’enfant de Thomas et Jacques, ses meilleurs amis. C’est dans ces circonstances, pas vraiment idéales, qu’elle tombe amoureuse de Fabrizio.
Décidément, le cinéma français de cette fin d’année ne nous offre que de beaux portraits de femme. Profitons-en ! Après Jalouse et Prendre le large, voici Diane a les épaules. La mise en scène de Fabrice Gorgeart (premier long métrage) est agréable, solide, sans tapage. Son scénario, tout aussi bien écrit, brasse quelques thèmes très actuels avec une belle sincérité et une certaine fraîcheur : solitude (encore), homo-parentalité, gestation pour autrui...Le tout sans jugement, sans pathos, sans clichés. Sa direction d’acteurs est au diapason. Il faut dire que comme ses consœurs Viard et Bonnaire, la grande (au sens propre, et bientôt au sens figuré) Clotilde Hesme tient toute l’entreprise sur ses (pourtant larges mais ici très fragiles) épaules. Elle est touchante, émouvante, drôle, énervante, nous offrant un personnage moins léger qu'il n'y parait. En deux mots : elle est juste formidable. Elle trouve donc là sans problème son meilleur rôle. A ses côtés, le très dardennien Fabrizio Rongione et le toujours impeccable Olivier Rabourdin (dans un plus petit rôle) sont aussi très biens. Voilà donc un premier film attachant et tout simple qui nous fait rire et nous émeut, bref qui nous touche au coeur. Une très belle surprise.