De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…
J’ai plutôt bien aimé les films d’Eric Barbier jusqu’ici, dont les deux derniers Le serpent et Le dernier diamant. Il rate ici, à mon avis, le grand film qui aurait pu l’imposer. Pourtant, le tout est fait avec soin. La mise en scène est classique mais reste un peu trop sage. Je n'ai pas lu Romain Gary, je ne peux donc pas dire si l’adaptation est réussie ou pas. La direction artistique est très honnête à défaut d’être exceptionnelle. L'histoire est quant à elle prenante. Vingt années de la vie de l’auteur, vues sous un angle très romanesque. C’est parfois drôle, parfois sérieux, parfois léger, mais il manque une certaine émotion. L’interprétation est de qualité. Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg (agaçante au début mais de plus en plus épatante au fur et à mesure que le récit déroule) savent rendre leurs personnages attachants. Mais La promesse de l’aube manque malheureusement d’un certain souffle, d’une certaine puissance, d’une certaine fièvre, qui nous auraient donné une belle fresque passionnante. C’est dommage car il y avait vraiment de quoi. Cela se laisse tout de même regarder sans déplaisir mais ne restera pas dans les mémoires bien longtemps...