25 Janvier 2018
La vie de Katja s’effondre lorsque son mari et son fils meurent dans un attentat à la bombe. Après le deuil et l’injustice, viendra le temps de la vengeance.
Prix d’interprétation féminine mérité pour Diane Kruger cette année à Cannes. Elle est formidable dans In the fade. Sans doute son meilleur rôle à ce jour. Le film, quant à lui, est fort. J’en suis ressorti assez perturbé. Je ne m'attendais pas du tout à la scène finale qui m’a laissé pantois. Très déçu par The cut, le dernier film du réalisateur allemand d’origine turque, j’étais donc prudent. Faisant abstraction de cela, d’entrée j’ai été pris par le récit (qui colle assez bien à ce que l’on vit en Europe depuis quelques temps). Il faut dire qu’il y a peu de mise en situation, on est mis très vite dans le vif du sujet. On laissera de côté une ou deux petites invraisemblances pour se concentrer sur le parcours bouleversant de Katja. Malgré ses défauts, on ne peut qu’éprouver une certaine empathie pour elle (et forcément un profond dégout pour les accusés) et comprendre sa démarche. On est surtout là devant le premier beau portrait de femme de cette nouvelle année. Au final, un film haletant et éprouvant (même si la morale peut sembler limite pour certains) qui prend aux tripes et dont on ne ressort pas indemne. Fatih Akin remonte donc fortement dans mon estime et Diane Kruger gagne définitivement ses galons de grande actrice. Le premier choc de 2018.