23 Janvier 2018
Je ne savais absolument pas de quoi ça parlait. Uniquement attiré par l'excellente Suzanne Clément et le prometteur Igor Van Dessel. Ils sont tous les deux formidables. L’actrice québécoise trouve là sans doute son meilleur rôle. On la voit beaucoup en ce moment (Espèces menacées, Numéro Une, Le sens de la fête) et c’est tant mieux. Elle est ici aussi agaçante que séduisante mais surtout très touchante. Le jeune interprète de Louis XV dans le récent L’échange des Princesses confirme qu’il faudra bien compter avec lui dans les prochaines années. Le duo fonctionne parfaitement. Les non moins toujours impeccables Pascal Demolon et Sabrina Seyvecou complètent un casting qui fait en grand partie la réussite de ce premier long métrage. A quatre mains, Colombe Savignac et Pascal Ralite nous offre une belle et sensible chronique sur la perte d’un parent et le deuil qui se prépare. Le tout est fait avec un certain dynamisme, une certaine énergie, on peut même dire une certaine joie de vivre, sans pathos, avec quelques larmes et quelques cris mais sans jamais être plombant, et avec toujours une certaine tendresse et un réalisme de tous les instants. L’émotion affleure simplement de temps en temps, ou frappe un grand coup quand on s’y attend le moins.
Le rire de ma mère est donc un très joli film plein d’humanité, qui parle finalement plus de la vie que de la mort, bien écrit, mis en scène avec simplicité et interprété avec tact. On attend donc la suite pour le duo de metteurs en scène. En résumé, une bien jolie surprise.