4 Février 2018
Hormis le bien joli et attachant Bon Gros Géant, il y a un moment que Steven Spielberg ne m’avait plus vraiment enchanté. Assez déçu par son dernier opus Le pont des espions, ses derniers grands films remonte, pour moi, à Cheval de Guerre (2012) et Munich (2006). Non pas que ces Pentagon Papers se placent en haut de sa filmographie, mais voilà un film plutôt réussi, sur la forme autant que sur le fond. La reconstitution historique est minutieuse, la direction artistique impeccable. La mise en scène est solide bien que sans surprise. C’est bien écrit, par un spécialiste du genre Josh Singer (Le cinquième pouvoir, Spotlight), et l'interprétation est de grande qualité. Un casting haut de gamme où Meryl Streep, impériale et pour la première fois chez le metteur en scène (21è nomination aux Oscar et 31è nomination aux Golden Globes pour ce rôle) donne la réplique (pour la première fois aussi) à un toujours parfait Tom Hanks. Ils sont avantageusement entourés par une belle brochette de seconds rôles tous très convaincants (Bob Odenkirk, Sarah Paulson, Bruce Greenwood, Carrie Coon, Jesse Plemons, Michael Stuhlbarg…). Le tout est carré, efficace, particulièrement intéressant, voir par moment passionnant.
Liberté de la presse, mise en danger de la démocratie, manipulation de l’information, place des femmes dans la société, ce Pentagon Papers s’avère être un thriller politique finalement étonnement moderne et en plein dans l’actualité. Pas le meilleur film de son auteur mais un Spielberg (très) bon cru...