9 Février 2018
Dans la soirée du 21 août 2015, le monde, sidéré, apprend qu'un attentat a été déjoué à bord du Thalys 9364 à destination de Paris. Une attaque évitée de justesse grâce à trois Américains qui voyageaient en Europe...
Depuis quelques années, Clint Eastwood et Woody Allen suivent un peu la même trajectoire (cinématographiquement parlant bien sûr). C’est plus vraiment ce que c’était mais de temps en temps un film ou deux qui se laissent regarder. Après une petite embellie avec American Sniper et Sully, le réalisateur californien repart à la faute avec ce 15h17 pour Paris. D’un fait d'actualité (le second consécutif) marquant, il n’accouche que d’un thriller bas de gamme ennuyeux au possible. Quatre-vingt dix pour cent du film se focalise sur l’enfance des héros, totalement inintéressante, et leur virée en Europe, toute aussi banale. L'attaque du terroriste (dont on ne parle pas du tout, et pour cause me direz vous, ce n’est pas le sujet) et sa maitrise ne prennent qu'à peine quelques minutes, certes plutôt efficaces, mais tout ça pour ça ! On finit avec le discours de Flamby et le retour des héros au bercail dans un ennui le plus total. La mise en scène est d’une faiblesse consternante. Le scénario, tout aussi plat, est tiré du livre inspiré par l'expérience des trois amis. Ils jouent eux-mêmes leurs propres rôles. Contre toute attente, ils s’en sortent plutôt pas mal mais cela ne sauve en rien le film du naufrage. L’ensemble laisse perplexe sur l’état de l’Amérique actuelle, déjà bien mis à mal par ailleurs. Entre bondieuseries, déification de (il faut bien le dire) trois bas de plafond (pour rester correct) et une descente en flèche des français, voilà sans doute le plus mauvais film de son réalisateur. A fuir !