Stronger

En ce 15 avril 2013, Jeff Bauman est venu encourager Erin qui court le marathon : il espère bien reconquérir celle qui fut sa petite amie. Il l’attend près de la ligne d’arrivée quand une bombe explose. Il va perdre ses deux jambes dans l’attentat. Il va alors devoir endurer des mois de lutte pour espérer une guérison physique, psychologique et émotionnelle.

Après les benêts de papy Eastwood, voici l'histoire d’un autre « héros » de l’Amérique moderne. Les films relatant des histoires vraies vont bientôt sortir le même mois que le déroulement du drame lui-même. Trois ans à peine après le double attentat du marathon de Boston, voilà donc l'histoire de Jeff qui y a perdu ses deux jambes. C’est à peine plus réussi que le Amsterdam/Paris. Guimauve, culpabilité, bons sentiments et j’en passe, tout est fait pour faire pleurer dans les chaumières américaines. Mais la mise en scène est pauvre, le scénario peu approfondi et on veut tellement nous faire sortir les mouchoirs qu'au final il n’y a aucune émotion. Pour couronner le tout, les acteurs en font des tonnes. Jake Gyllenhall en tête. Il n’a jamais été aussi mauvais alors qu’on sent très bien que le seul but est de décrocher un Oscar. Raté. Bref, ennuyeux, long, sans grand intérêt et surtout (sans surprise) patriotique au possible. David Gordon Green, le réalisateur, nous avait pourtant offert un très réussi Joe et un Manglehorn qui se laissait regarder, c'est principalement ce qui m'a poussé vers ce Stronger. Il se plante malheureusement aujourd’hui en beauté. A éviter donc...