10 Mai 2018
A l’occasion du mariage de sa sœur, Laura revient avec ses enfants dans son village natal au cœur d’un vignoble espagnol. Mais des évènements inattendus viennent bouleverser son séjour et font ressurgir un passé depuis trop longtemps enfoui.
Un nouveau film d’Asghar Farhadi est toujours un évènement. Présenté en ouverture et en compétition à Cannes cette année, on attendait beaucoup de ce Everybody knows. Après la France et Le passé, le réalisateur iranien pose ses caméras en Espagne. Tout était réuni pour un grand film, drame psychologique sur fond de secrets de famille, casting en or, décors naturels sublimes, etc etc...Cruelle déception à l’arrivée. Si l’interprétation est à la hauteur de l’attente (Penelope Cruz, Javier Bardem et Ricardo Darin impeccables), on a connu Farhadi plus inspiré dans sa mise en scène. Tout comme dans son scénario. Tout cela reste bien classique, trop en surface, manquant de force, de puissance, de dramaturgie, de suspens. La résolution du mystère est vite balancée, les coups de théâtre et rebondissements sont prévisible et attendus. La mise en place des personnages et de la situation n’en finit pas, cela décolle un petit peu à partir du mariage, pour retomber presque aussitôt. Tout le monde est potentiellement impliqué mais on se fiche assez vite de ce qui va bien pouvoir se passer. Le tout finit par être long et on s’ennuie. J’en suis ressorti très frustré. Le metteur en scène iranien n’est peut être finalement jamais aussi bon que quand il tourne dans son pays. Espérons qu’il n’écume pas tous les pays européens comme cela...